un instant, des regards

19 août 2013

c/o vazemsky

On reçoit des retours, en images. Content de les recevoir. Des choses sont passées. Un plaisir fut pris à attraper des images.Content de recevoir aussi des choses vues durant l’action ( je préfère le mot « action » à « performance »), des choses repérées dans le coin de l’oeil mais non captées… car dans l’action, par trop engagé. Et démuni. Juste moi. Sans outil saisissant. Batteries mortes dans l’appareil.

J’ai bien aimé ce moment, vu, de flottement avec les lettres tombées, dérivantes. Le langage comme bouée, planche. De repos. Non pas le langage, mais en-deça: les lettres, simplement, purement. Me suis revu aussi flottant, ici, dans l’Ardèche. Comme la trouvaille d’un archétype. D’une façon d’être, ik ben, générée par le médium.
On doit être deux au monde à s’être laissés porter comme ça par les lettres.
Expérience commune.

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Celle-là en dessous j’y étais aussi, Bernard dirige un peu Andrés, pris à parti pour son t-shirt rouge. On est dans une limite de la photographie pure, celle qu’on questionne en ajoutant des grosses lettres en plein milieu du paysage, en plein milieu de la future photo: le paysage soudainement devient, par le mot en son centre posé, comme en lui-même cadré. On intervient. Avant la photo.

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Autre forme d’intervention, non plus dans la réalité mais dans le cadre attrapé de la photographie. Espace privé.  Et ici l’intervention est réduction. On enlève. Lacération d’informations dans le code source de la photo pour une mise en avant d’éléments et disparition d’autres. Cherchez bien…
En dessous des photos de Bernard, le polaroïd qu’Andrés prenait à ce moment-là. Le polaroïd d’Andrés prit en photo à la terrasse de L’impérial comme l’indique le ticket déposé par la serveuse sur la table, prit en photo par élise via un téléphone intelligent qui immédiatement l’envoya, partage, dans l’immatérielle pépiement, tweet-tweet…

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