Fort des dunes

lettercamp

c/o vazemsky

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Lettercamp est diffus. Sa présence va s’infuser. Comme une essence irisant la surface d’une eau qui dort. Ou d’un courant, teinté, poussé par le vent. Ici, au fort des dunes, à l’image d’une pointe de couleur ajouté sur un tableau, on cherche à être là. Sans omniprésence. Juste une touche. Allant dans le sens. Ici dans le projet Mazighan de Thierry Poquet c/o Eolie Songe.

On joue de cette force, celle des rencontres. Avec Thierry Poquet, Eolie Songe et leur projet. Puis avec le lieu d’action: le magnifique Fort des Dunes de Leffrinckoucke. Patrick nous fait visiter, dehors, sous un vent brûlant, froid, d’est. Le fort n’a pas aimé la neige, l’eau infiltrée, le froid, le gel, quelques murs sont tombés. Dedans les couloirs retrouvent leurs couleurs, chaulés, bientôt prêt pour la réouverture. Patrick nous montre l’envers du décor, ceux des panneaux historiques affichant la reconstitution, par petites lumières, de l’opération dynamo. L’envers du décor, là, derrière, invisible, l’art de la tapisserie… un enchevêtrement de fils et de leds neuves remplaçant les petites ampoules de frigo. Je regrette presque de n’avoir pas pris de photo. La prochaine fois… si cela est encore accessible.

Le repérage fut fait, on laisse mariner.
Mais j’aime l’idée venue du « O » couché dans l’herbe. « Mazighan », le titre du spectacle, pouvant se traduire par l’eau qui dort… L’idée, à ce moment très précis, était de jouer avec l’apparition des ronds de sorcières, au sol, dans la pelouse brûlée par le vent froid d’est, deux ronds parlant d’un mystère souterrain, de spores, de champignons, de bois pourri peut-être ou d’eau qui dort… Le « o » est il un rond de sorcière surgissant dans les mots? Une ouverture pour créer des histoires? Un rond dans l’eau…